La notion de travail en groupe est, dans l’histoire de l’école et de l’éducation scolaire au sens large, quelque chose de relativement « nouveau ». À l’époque, les élèves étaient alignés devant le maître ou le professeur, prenant des notes en silence et se concentrant sur le cours. Aujourd’hui, l’importance du travail collaboratif, à l’école comme à la maison et au travail, implique une manière différente d’étudier. Néanmoins, la question se pose : est-il productif pour les élèves de travailler en petits groupes ?
Dans quel cas les élèves sont-ils amenés à travailler en petits groupes ?
Le travail en petits groupes, pour un élève, se décline de plusieurs manières :
- À l’école, lors de travaux pratiques, les professeurs, toutes matières confondues, n’hésitent pas à donner des défis à relever, des exercices et problèmes à résoudre. Les élèves sont ainsi installés en petits groupes, dont le nombre d’individus varie selon la taille de la classe. Ils ont un temps imparti pour collaborer et aboutir ensemble à un résultat.
- À la maison, il n’est pas rare de voir des fratries réunir leurs efforts et s’installer autour d’une même table pour faire leurs devoirs. Même si les sujets ne sont pas les mêmes, la dynamique, elle, est bien présente.
- Lorsqu’ils sont plus âgés, les collégiens, les lycéens, et bien évidemment les étudiants du supérieur se réunissent bien volontiers pour travailler ensemble. Qu’il s’agisse de révisions ou de travaux de groupe, les petits groupes se forment. Ils sont tantôt imposés par tel ou tel enseignant, dans le cadre d’un projet de groupe, tantôt choisis spontanément par les intéressés.
En quoi le travail en petits groupes peut-il être intéressant pour les élèves ?
Dans le cadre d’un parcours scolaire, le travail de groupe est intéressant à plusieurs niveaux. D’abord, il permet aux élèves de constater et confronter leurs différents points de vue sur un problème donné. Cet aspect les force à ouvrir leur esprit et à développer leur pensée critique.
Grâce à l’interaction, lors du travail en petits groupes, les élèves progressent de façon consciente, donc plus efficace. Chacun, à sa manière, progresse à l’intérieur du petit groupe. C’est d’ailleurs ce que Piaget appelle « le conflit socio cognitif », à savoir « l’idée que chaque esprit ne se forme qu’en se frottant à d’autres esprits ».
L’interaction entre élèves les incite également à développer une nouvelle compétence : la communication. Qu’il s’agisse de petits groupes en classe ou au cours de devoirs à la maison, la communication est source d’enrichissement et ce n’est qu’à travers l’échange que les objectifs sont atteints. La plupart des enseignants s’accordent à dire que c’est de cette manière que les élèves gagnent en confiance.
À quel profit d’élèves de travail en petits groupes convient-il le mieux ?
Il serait faux de dire qu’un élève timide et réservé ne soit pas adapté au travail en petit groupe. Bien au contraire ! C’est au contact des autres, donc de ses pairs, qu’il parviendra à s’épanouir. Par exemple, dans le cadre des devoirs à la maison, le travail en petits groupes fait intervenir les idées de chacun sur un même sujet. Si l’élève en question a des compétences particulières qui permettent d’enrichir l’interaction et le travail à accomplir, il pourra en faire part et sera valorisé par les autres membres du groupe.
Le travail en petits groupes n’est pas l’apanage de celles et ceux qui ont des facilités de communication : l’enseignant ou le modérateur gère les échanges et l’émulation de groupe se fait d’elle-même. Si les élèves travaillent sur un même sujet, c’est ce dernier qui leur permet d’interagir, au-delà de leurs différentes personnalités et différences de niveau.
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